ANTIGONE
tragédie de Jean Anouilh
mise en scène de Bernard Vanony
avec
Antigone : Philippine Salvo
Créon : Bernard Vanony
Ismène : Christel Revel
Hémon : Florent Ferrété
La Nourrice : Christine Garcia
Le Prologue / Le Chœur : Pierre Cellario
Le Garde : Patrice Delaye
Garde 1 : Cyril Denaux
Garde 2 : Guillaume Planel
Le Page du roi : Alessandro Bondurri
Le Messager : Glenn Terrin
Assistantes : Claire Friend et Vony Vanony
Technique : Jaques Burnouf
Décors : Sébastien Sanz et Elvire Burnouf
Musique : Studio Phebe’s
Réalisation photo : Camille d’A.
Le Studio de Monaco, pour la première fois depuis 1939, monte Antigone de Jean Anouilh. Les représentations auront lieu au Théâtre des Variétés, les vendredi 23 et samedi 24 novembre 2018, à 20h30.
Le mot du metteur en scène :
Le thème d’Antigone a été décliné par de nombreux auteurs depuis Sophocle (J. Cocteau, B. Brecht, M. Yourcenar et tant d’autres). La pièce de Jean Anouilh est devenue un « classique ». Elle est entrée au répertoire de la Comédie Française en 2012.
Classique par ses origines, elle l’est aussi par les thèmes qui y sont exposés : pouvoir et révolte, ou oppression et résistance et le formidable bouquet de sentiments qu’ils suscitent.
Écrite et créée sous l’occupation nazie cette pièce a été l’objet des critiques les plus diverses. Allant de l’apologie de la collaboration à l’encouragement à la Résistance… Pour ma part j’y vois surtout l’expression intemporelle de sentiments humains parmi les plus profonds dans un très beau texte.
Antigone revendique un engagement total vers une vie idéalisée, sans aucun compromis. Chacun décidera si elle est une héroïne prête à perdre la vie pour défendre glorieusement son idée de la Justice, ou une ado en révolte contre l’inacceptable Autorité, jusqu’au suicide.
” Je veux tout, tout de suite […] et que cela soit aussi beau que quand j’étais petite – ou mourir. “
En amoureux des arts Créon n’imaginait pas devoir prendre un jour une décision capitale par devoir civique. Chacun décidera s’il n’est qu’une brute épaisse qui ne connaît que la force pour faire régner l’Ordre, ou un homme dépassé par des responsabilités auxquelles il n’était pas préparé mais qui va tout tenter pour sauver sa nièce.
” Mon rôle n’est pas bon, mais c’est mon rôle et je vais te faire tuer. “
Pour reprendre J. Anouilh, “C’est reposant la tragédie, parce qu’on sait qu’il n’y a plus d’espoir.”
Bernard Vanony
